Hôtel de Lille

Dans mon jardin d’hiver La Galerie Vauclair

Categories : Artistes, publié le : 20/03/2023

Toute en couleur et en finesse,

Rencontre avec Laurence Vauclair, l’experte internationale de l’art de la seconde partie du 19ème siècle

Expertise & Ingéniosité :

Dans la paisible rue de Beaune, proche de Saint-Germain-des-Prés, des petits groupes de passants se forment devant les vitrines exubérantes de la Galerie Vauclair. Habitants de ce quartier privilégié, flâneurs ou hôtes privilégiés d’une nuit à l’hôtel de Lille tout proche ; les promeneurs rêvent devant les jardins d’hiver enchantés, les salons et les boudoirs raffinés, ces décors du Second empire.

Laurence Vauclair est une autodidacte, devenue spécialiste internationale du rotin et de la céramique artistique de la fin du XIXème siècle, période du triomphe des expositions universelles. Dans sa boutique au 24 rue de Beaune, elle contribue avec brio à la mise en lumière de cette époque, entourée par chercheurs et collectionneurs qui lui font confiance. 

Mais si le Jardin d’hiver s’épanouit si bien à la Galerie Vauclair, c’est grâce à l’esprit incubateur de Denis Vauclair-Rouquette. Il est l’instigateur des rêves de Laurence, celui qui met scène l’objet de leur chine perpétuelle pour le transformer en un véritable rêve éveillé. 

En amoureux du savoir-faire français, ils font revivre des noms d’artistes et de manufactures exceptionnelles : Massier, Avisseau, Deck, Collinot et l’immense maison Perret & Vibert, pour ne dire qu’un mot sur les rotins. 

« Tout au long de l’année, nous organisons des expositions à l’occasion des différents évènements parisiens (Paris Design Week, Parcours de la Céramique, Paris Deco Off). Nous les préparons longtemps à l’avance, il nous faut parfois un an ou deux, et nous les faisons avec différentes collaborations (Laura Gonzalez, Sandra Benhamou entre autres). La dernière exposition en date fut le « Boudoir rose » : un salon Napoléon III tout droit sorti de l’imaginaire de Denis, inspiré par le roman de Tolstoi ; Anna Karénine. 

« J’aime recevoir, donner carte blanche à des artisans d’art, des décorateurs ou des créateurs et ainsi m’écarter des sentiers battus… ». Laurence est une femme de réseau pour qui la transmission est la clef de voûte de son travail : « J’aime ouvrir les portes de ma boutique aux étudiants en art qui construisent le monde de demain. Au fil des années, j’ai aiguisé mon regard sur les pièces et j’ai pu bâtir une réelle expertise. » 

Parmi les marchands, les salles des ventes et les collectionneurs, la Galerie Vauclair est une référence qui fait autorité pour sa connaissance des œuvres et l’ingéniosité de ses scénographies.

 

 

 

Laurence Vauclair :  

Originaire de Suisse, Laurence a vécu une jeunesse parisienne. Petite fille d’un grand tailleur installé rue Royale, qui habillait notamment le Général de Gaulle et concevait les tenues d’académiciens, Laurence grandit entourée d’étoffes, de broderies, apprend au contact des matières et côtoie très tôt le monde du luxe et de la création. Elle hérite l’amour des antiquités de ses parents ; chineurs assidus qui l’emmènent dans toutes les brocantes et qui lui font découvrir les trésors conservés dans les musées. Sa passion pour les décors merveilleux, Laurence la tient de sa mère qui avait l’habitude de créer des vitrines enchantées composées de trouvailles vintage pour son salon de coiffure parisien.

« Dans cette ambiance raffinée, j’ai appris très tôt que rien ne se faisait sans passion et sans travail ». 

Après un bref passage en faculté de droit et une licence de japonais en poche, Laurence rejoint une de ses amies, aux puces de Saint-Ouen pour vendre une partie des trésors de sa collection personnelle. C’est le début d’une carrière qui l’entraîne de foires en salons d’antiquaires en France et à l’étranger, notamment aux États-Unis. 

La rencontre des marchands d’art américains constitue un tournant important dans sa carrière : elle y découvre leur passion pour les barbotines. De retour en France elle s’installe tout d’abord aux Puces de Saint Ouen puis il y a tout juste 20 ans (ils fêtent cette année en grande pompe cet anniversaire …) elle installe sa boutique au Carré Rive Gauche et débute ses recherches passionnées sur cette spécialité-niche dont l’histoire restait à écrire. 

Un univers s’ouvre à elle qui devient son terrain de prédilection, le jardin d’hiver luxuriant avec son mobilier de rotin et de bambou, ses petits salons délicats et colorés qui invitent à la conversation.

« J’aime cette audace de pouvoir signer des partenariats aussi divers avec des créateurs contemporains tels que Laura Gonzalez, ou des institutions plus anciennes comme la Maison Pierre Frey, avec qui je partage ce goût pour l’artisanat d’art et la passion des matières ». 

 

 

Collectionneuse dans l’âme, esthète et communicative, Laurence Vauclair parle avec passion de son univers : « Les gens aiment venir chez moi, rue de Beaune ou aux Puces de Saint-Ouen, pour vivre avec nous un instant d’histoire, de poésie et de beauté ». 

« Pendant la pandémie, nous souffrions de ne plus pouvoir offrir aux gens l’expérience in situ de la Galerie Vauclair. Mais j’ai plus d’un tour dans mon sac ! Il fallait se réinventer. Ainsi, avec Denis mon mari, nous changions le décor de notre galerie, rue de Beaune toutes les semaines pour distraire les gens du quartier qui ne pouvaient sortir que si peu avec les mêmes promenades quotidiennes ». C’est aussi à cette époque que Laurence impulse le développement de sa communication digitale aujourd’hui très assumée.  

Mais rien ne remplace une rencontre en face à face avec Laurence Vauclair. Celle pour qui le rire et les festivités sont essentielles à sa survie (sic) et qui sont bien connus de tous les gens du quartier mais bien plus encore (le tout Paris se presse chez eux mais aussi ceux de province ainsi que les nombreux clients étrangers qui se font une joie de revenir après ces années de pandémie. Car venir chez ces antiquaires c’est être assuré de passer un moment drôle, festif et d’apprendre sur ce 19ème dont ils sont les spécialistes. Elle adore ce quartier ; « son quartier » comme elle le dit si bien et elle aime s’installer d’ailleurs quelques nuits par an à l’hôtel de Lille. Sa « maison parisienne » comme elle l’appelle et qui fait partie de la vie du quartier : « Je m’y installe pour quelques nuits chaque fois que je prépare des expositions. Nous avons tissé des liens, nous partageons le goût de l’art et l’envie de créer des moments de bonheur au Carré Rive gauche ». 

Colombe de la Taille

Mes adresses :

  • Maison Galland : Un de mes must pour ses croissants, son pain et toute la partie traiteur.
    Un délice et de vraies valeurs familiales. J’y vais quotidiennement avec un bonheur renouvelé.
    Boulangerie Maison Galland 52 rue du Bac 75007 Paris

 

  • Restaurant & Atelier Éclipses : Son créateur Cyril Choisne, un grand chef et homme orchestre plein de talent et de gentillesse. Il fait vraiment partie des personnalités de notre quartier 
    Tout est délicieux du restaurant à la vente à emporter.
    Éclipses 27/29 rue de Beaune 75007 Paris

 

  • Les Antiquaires : Un de mes restaurant favoris du quartier … ils sont aveyronnais comme mon époux alors évidement chez eux je retrouve un peu de ma famille d’adoption avec Cédric et sa femme. Un vrai lieu chaleureux, délicieux pour déjeuner, dîner prendre un verre J’adore sa cuisine bistrot raffinée et variée, son cadre et sa terrasse 
    Les Antiquaires 13 rue du Bac 75007 Paris

 

  • Galerie Laura Gonzalez : Une des plus talentueuses architectes d’intérieur avec laquelle nous collaborons.
    Un univers proche de l’esprit de la Galerie Vauclair
    Galerie Laura Gonzalez 3 rue de Lille 75007 Paris 

 

 

 

  • Le Bistrot de Paris : Ma cantine …  J’y organise mes réceptions privées car l’étage est privatisable et ça c’est un must !
    Cuisine française et service excellent.
    Le Bistrot de Paris 33 rue de Lille 75007 Paris